Le grand « blackout » économique
La formidable volatilité observée en mars 2020, n’est pas encore terminée. Mais, sachez qu’il ne fait aucun doute que lorsque nous aurons plusieurs bonnes nouvelles de suite, la reprise économique et boursière sera spectaculaire. Et cela pourrait bien arriver plus vite qu’on le pense.
Comparativement aux autres corrections ou krachs boursiers de 1987, 2000, 2001, 2008 et 2018, ce que nous venons de vivre en 2020 dans les premières semaines de mars n’est pas relié à des détonateurs économiques. À l’exception du secteur technologique, toujours un peu effervescent, nous n’observions pas « d’exubérance irrationnelle » dans les marchés. Il n’y a avait pas non plus, du bulle spéculative comme ce fut le cas avec l’immobilier en 2007-2008. Cette fois, nous observons une « crise sanitaire » aux effets économiques importants mais temporaires. Nous vivrons sans doute un grand « blackout » économique.
Les mesures de confinement imposées aux populations et les restrictions d’échanges internationaux causent déjà un choc économique important qui évoluera vers une « récession planifiée et nécessaire» en 2020. Les effets et la durée de celle-ci ne peuvent ressembler en tous points aux récessions du passé qui se déclenchaient sous les effets combinés de l’inflation, de la hausse du taux de chômage et des taux d’intérêt. Nous sommes dans un tout autre registre. Certains gestionnaires institutionnels avec lesquels nous travaillons ont baptisé la période que nous vivons « La grande pause ». Elle est selon eux, non conjoncturelle à une crise du crédit ou quelconque défaillance économique.
Les bourses canadiennes et américaines sont officiellement entrée en territoire de marché baissier. Ça signifie que la plus longue séquence de hausse continue de l’histoire qui avait débuté le 9 mars 2009, vient de se terminer. Ce qui est remarquable, c’est certainement la vitesse à laquelle tout à dégringolé. Ce qui sera également remarquable, sera la vitesse à laquelle nous récupérerons les replis observés. Il n’en fait aucun doute.
Voici les points principaux qui renforcent nos convictions;
- Pour la première fois de leur histoire, la Banque du Canada et la Réserve fédérale américaine évoquent sans filtre des taux directeurs à 0%
- Les titres boursiers sont déjà sous évaluées de 30% en moyenne
- Les obligations gouvernementales sont si forte demande, que le taux réels que les détenteurs obtiendront seront assurément négatifs après inflation
- On peut donc conclure que les obligations deviennent une catégorie temporairement plus risquée que les actions de bonne qualité
- Les grandes banques canadiennes étant si convaincues du caractère « temporaire » de cette pause économique qu’elles maintiennent leurs dividendes au seuil de février. Ça correspond à des taux avoisinant les 9%.
- Les dirigeants et autres initiés des plus grandes sociétés durement touchées en bourse achètent massivement des actions de leur compagnie.
- Les mesures de contentions sérieuses du Covid-19 partout dans le monde, portent déjà des fruits en Asie. On observe d’ailleurs un retour encourageant à la croissance économique en Chine.
Les conseillers et planificateurs de l’équipe Major Gestion Privée de Gestion de patrimoine Assante ont déjà vécu de grandes crises. Leurs expériences et leurs compétences peuvent vous servir de guide dans cette période difficile. Nous pouvons aisément conclure que les investisseurs calmes et rationnels qui ont une capacité d’écoute durant les turbulences et autres grands défis de la vie se sortent du pétrin assez vite et améliorent leur sort. Ceux qui agissent sous l’impulsivité pourraient plutôt, hypothéquer sérieusement leur avenir financier.